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Page:Marcel Schwob - Œuvres complètes. Écrits de jeunesse.djvu/282

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Agnith ! que sur les dieux ta lumière rayonne !
Pâles et pures, nous prions !
Laisse ton char au ciel, dans les champs qu’il sillonne.
Nous supplions !

Sûr-Yâh ! ne laisse pas les hommes te séduire !
Pâles et pures, nous prions !
Et sur les champs du ciel longtemps puisses-tu luire.
Nous supplions !

Bhâno ! dans les palais que ta lumière dore,
Pâles et pures, nous prions !
Demeure parmi nous, la ronde qui t’adore,
Nous supplions !

Nous baisons tes genoux généreux, dieu de flamme !
Pâles et pures, nous prions !
Verse-toi sur nos corps, verse-toi dans notre âme.
Nous supplions !

ÎNDRAH, se prosternant devant le Feu.

Ô maître, tu créas et la terre et les cieux.
C’est toi qui dissipas l’obscurité profonde
En embrasant les airs de tes astres radieux.
Ô maître, je te dois la création du monde !

HARAH, se prosternant devant le Feu.

Ô maître de la terre et des cieux et des dieux,
C’est toi qui détruis tout avec ta flamme blonde,
En foudroyant de feu les jeunes et les vieux !
Ô maître, je te dois le tonnerre qui gronde !

LE FEU, parlant de son char.
S’adressant à Indrah.

Je suis le créateur de toute la nature.
C’est moi qui mets la vie en toute créature.