Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/109

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la ville de Paris, mais de quelques banquiers de Paris.

« Grand pouvoir et grand bénéfice ; voilà les deux objets auxquels a aspiré la compagnie de la caisse d’escompte. Ils ont dit : l’État nous doit, il ne peut pas nous payer, il a même besoin de nous ; nous pouvons donc tout demander ; et ils l’ont fait.

« N’allez pas croire, citoyens, que le projet de convertir la caisse d’escompte en caisse nationale soit né dans la tête du premier ministre ; je vous atteste qu’il est né de la cupidité et de l’ambition des administrateurs de la caisse d’escompte : ils l’avouent assez clairement…

« Oui, citoyens, la caisse d’escompte exige de nous de la reconnaissance, et pour ce qu’elle a fait en faveur du ministère, et pour ce qu’elle fera dans la suite. Je ne sache rien de comparable à cette prétention, que celle des parlements, qui prétendent aussi que nous leur devons de la reconnaissance, parce que, sous prétexte de nous défendre, ils ont continuellement cherché à donner de l’extension à leurs pouvoirs. »

Et il termine en exprimant l’assurance de voir rétablir facilement l’équilibre du budget, quand l’Assemblée aura déraciné quelques abus et rayé les pensions honteuses inscrites au Livre-Rouge.