Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/114

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No XXV. (Du 26 décembre 1789 au 2 janvier 1790.) — Nous avons vu dans le no  XXII la dénonciation d’un complot royaliste. Cette conspiration allait éclater à la fin de décembre. Les conjurés voulaient comme au 5 octobre enlever le roi, appeler les provinces à la guerre civile, assassiner La Fayette, Necker, et Bailly, maire de Paris. Dans la nuit de Noël, on arrêta le chef du mouvement, Thomas de Mahy, marquis de Favras. C’était l’agent le plus actif du parti de la cour, la créature de Monsieur, frère du roi (depuis Louis XVIII).

Loustallot reproche à la municipalité de n’avoir pris des mesures énergiques que le 25, quand il a annoncé le complot dans son journal, dès le 12. Il demande pourquoi le pont de Charenton, ce poste si important, n’a pas été gardé depuis plusieurs semaines. Voulait-on faciliter le coup d’État ?

Monsieur, gravement compromis, vint à l’Assemblée pour se défendre contre ce qu’il appelait les calomnies des Parisiens. Son discours fut une longue série de mensonges. Il prétendait n’avoir pas vu Favras depuis 1775.

Voici les observations de notre journaliste.

« Monsieur affirme n’avoir point parlé au sieur de Favras depuis 1775, et cependant s’être servi de lui pour faire un emprunt de deux millions,