plotis contre la nation. Elle veut les convaincre par un grand exemple qu’elle saura les soustraire aux lois s’ils échouent, pour ne leur laisser apercevoir que les avantages du succès. »
« Elle vient de publier, par le ministère de l’avocat Desèze, un mémoire où elle prétend qu’il n’existe aucune charge contre le baron de Bésenval ; et qu’au lieu d’être décrété, il doit être renvoyé à l’audience, comme dans les affaires de peu d’importance, et qu’on appelle au palais causes de petit criminel. »
Le journaliste s’indigne contre les avocats « qui vont toujours alliant la gloire à la soupe » et embrassent une cause quelconque dès qu’elle doit leur rapporter réputation et argent. Il discute page après page le factum de Desèze. L’avocat prétend que le ministère public a seul qualité pour accuser un individu. Mais le publiciste, prenant les choses de plus haut, remonte au principe de la justice et du droit.
« Tout citoyen, indistinctement, a le droit de poursuivre, c’est-à-dire d’accuser juridiquement les criminels de lèse-nation ; il l’a comme homme et comme citoyen. Tout homme a le droit de repousser ce qui lui nuit personnellement ; tout citoyen a le droit de demander vengeance à la loi du crime de lèse-nation, parce qu’il nuit à tous les individus personnellement,