Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

peut jamais perdre que la jouissance, pour un temps plus ou moins long ; et après avoir relevé l’erreur des citoyens, il revient encore sur un sujet que nous lui avons déjà vu développer avec tant de conviction et ajoute :

« Défiez-vous de votre penchant à l’idolâtrie. Ne vous avisez plus dorénavant de croire qu’un ministre peut être l’ami du peuple ; un ministre n’est jamais que l’ami plus ou moins adroit du pouvoir. Défiez-vous des allèchements du pouvoir exécutif ; il a plus d’une fois réussi à forcer les peuples qui avaient repris leur liberté de se remettre sous son joug. »

Si le peuple retombe dans son éternel travers d’admiration stupide et d’enthousiasme servile, il sera sans excuse.

No XXXIV. (Du 27 février au 6 mars.) — La municipalité provisoire chargée de préparer l’organisation de la Commune de Paris vient enfin de publier son plan, résultat de six mois de travail. Loustallot trouve que les nombreux auteurs de ce projet ont perdu leur temps, et que ce n’était pas la peine de collaborer à deux ou trois cents pour un si maigre résultat. Il continue à battre en brèche la municipalité toute-puissante. Voici quelques-unes de ses réflexions :

« Élire et payer, payer et élire, voilà à quoi se réduisent, d’après le plan municipal, toutes les