n’était pas la peine de prendre la Bastille, de suspendre le commerce et les affaires, pour changer de fers, pour substituer l’aristocratie municipale au régime ministériel. »
Les Révolutions de Paris donnaient depuis plusieurs mois un extrait des listes de pensions inscrites sur le fameux Livre-Rouge. Citons un passage assez curieux sur ce sujet :
« Les grands n’apprennent rien parfaitement qu’à monter à cheval, » disait le philosophe Carnéade, « parce que les chevaux ne les flattent point. » Il ne faut que lire l’état des pensions payées au trésor royal par le pauvre peuple français, pour sentir la fausseté de cet adage. Tous les écuyers de nos princes ont des pensions plus considérables que les généraux et les magistrats. Il est clair que messieurs des grandes et petites écuries n’ont pu mériter des pensions si énormes, qu’en se faisant un métier de dépraver le naturel du cheval, et de lui apprendre à flatter les rois et les princes qui avaient la prétention d’être bons écuyers. »
« On trouve encore plusieurs dresseurs de chevaux dans la troisième classe de la liste des pensions, dont les dernières lettres viennent d’être publiées. Les porte-arquebuses, les musiciens, les barbiers, les femmes de chambre, les remueuses, remplissent le reste de la liste ; quelques