Aller au contenu

Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

intéressé à sa cause la classe laborieuse. Paris est acquis depuis longtemps aux idées pour lesquelles il a versé son sang le 14 juillet. Les provinces suivent l’exemple de la capitale.

« Les provinces qui gagnent tout et qui ne perdent rien à la Révolution sont disposées à la soutenir ; mais les principes y sont moins connus. La communication des idées étant moins rapide, les intrigues des prêtres et des nobles ont de grands effets. Les officiers de judicature, les parlementaires, les évêques et chanoines, les intendants et les nobles y avaient la plus grande influence ; et dans certains lieux, ce qui les entoure forme une croûte d’aristocratie assez dure pour que le patriotisme n’ait encore pu la pénétrer. Mais, hélas ! qu’ils y pensent ! Nous les en conjurons : on ne s’oppose pas sans péril au cours de la volonté générale, au bonheur du peuple et aux progrès de la liberté. »

Dans le sein de l’Assemblée nationale les partis se sont nettement accusés. Mais la majorité devient de plus en plus libérale. Tout en applaudissant au patriotisme des représentants de la gauche, le jeune publiciste comprend que le rôle de la Constituante est terminé. Il redoute les empiétements du pouvoir législatif sur la souveraineté nationale. Il redoute surtout que le pouvoir législatif, pris de lassitude, ne devienne