Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/257

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les patriotes factieux, et les accusent de vouloir nous mener on ne sait où. »

« Voici une belle occasion, citoyens, de vous fixer sur le mérite de vos représentants, de distinguer ceux qui vous défendent de bonne foi d’avec ceux qui vous trahissent en parlant de vos droits et de votre bonheur ; de connaître enfin si les patriotes sont des factieux, et si les membres du club de 1789 sont dévoués au despotisme, à la cour, au ministère. »

« Malouet obtient la parole pour dénoncer des criminels de lèse-nation ; il dénonce Marat comme auteur d’une feuille intitulée : C’en est fait de nous, et Camille Desmoulins pour la description qu’il a faite, dans son dernier numéro, de la fête de la Fédération… Les patriotes demandent que l’on comprenne au moins dans la dénonciation les Actes des Apôtres et la Gazette de Paris, ouvrages où l’Assemblée nationale est calomniée, où ses membres sont diffamés, où la guerre civile est prêchée à chaque page. Le parti ministériel fait rejeter ces dénonciations… »

« Vous avez vu, citoyens, que tous les écrivains patriotes ont dénoncé le Châtelet comme coupable du crime de lèse-nation. Et c’est à lui que l’on renvoie les écrivains, pour les juger comme criminels de lèse-nation ! Connaissez-vous aucun arrêt du conseil, même parmi ceux que fabri-