Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/294

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
290
ÉLYSÉE LOUSTALLOT.

sont également outragés. » L’auteur du précis n’ose pas même, par pudeur, en faire connaître les titres, ce qui est fort dommage. « Mais ils lui rapportaient de l’argent, et c’est tout ce qu’il demandait il s’attacha à la cause révolutionnaire par ambition, pour gagner cinq cents livres par semaine. S’il y eût trouvé plus de profit, il eût été aristocrate. Nous lui avons entendu dire plusieurs fois que pourvu qu’il gagnât de l’argent, il ferait des souliers. » Le libelliste profite de l’occasion pour insulter à la fois Camille Des moulins et Marat, qu’il traite de nullités prétentieuses. Il finit en assurant que les excès de débauche du jeune rédacteur des Révolutions de Paris ont seuls abrégé ses jours.

L’histoire peut relever de pareilles ignominies, mais elle n’y répond pas.

Nous avons essayé de réunir dans ce volume, à côté de ses articles les plus saillants, les trop rares renseignements historiques et biographiques qui nous restent sur élysée Loustallot. Il est de ceux à qui l’ingrate postérité n’a pas fait encore une place suffisante. La mort interrompit sa carrière glorieuse avant la grande lutte de la Convention. Tel que nous le connaissons, par les cinq premiers trimestres des Révolutions de Paris, par le témoignage peu suspect de ses amis et de ses adversaires, nous pouvons dire qu’il fut le premier