Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/47

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amélioration singulière dans les mœurs publiques. Si un médecin constate le décès du pauvre ; si elle lui fournit gratuitement un cercueil ; si elle fait transporter à pas lents ses restes par un char jusque dans les cimetières ; si un ordonnateur veille sur la décence de tous les convois qu’il accompagne ; si les corps sont rangés les uns près des autres sans aucun intervalle, mais jamais les uns au-dessus des autres, dans de longues tranchées, profondes de quatre pieds et demi ; si elle leur assure un parfait repos durant cinq ans ; elle voit avec une douce satisfaction quel essor elle a donné à de beaux sentimens parmi le peuple, combien elle a resserré pour longtemps les liens de la famille, première base de l’ordre social. En considérant avec quel empressement le pauvre se rend sur la sépulture

    nier inventaire de reprise, à 171,151 fr. 10 cent., et les frais de non logement. Il résulte de ces données, puisées dans la Statistique du département de la Seine, que les habitans de Paris ont payé, année moyenne, de 1821 à 1823, pour leur inhumation, d’après le tarif de chaque classe et le nombre des enterremens de chacune, au clergé, 816,925 fr. ; à l’administration des pompes funèbres, 130,816 fr. ; à la ville de Paris, 85,800 fr. ce qui forme un total de 1,033,541 fr., somme peut-être un peu supérieure à la réalité, parce qu’il n’a pas été tenu compte du nombre des corps des enfans ne payant que 10 fr. de droit municipal, et parce qu’il est libre aux parens de restreindre leur dépense dans chaque classe ; mail fort près de la vérité, car ils peuvent l’augmenter par des objets non fixés.