Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/50

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ment la ville de Paris, elle a vu la plupart de ces tombes modestes devenir l’objet des soins les plus touchans. Sans cesse visitées, presque toutes bien entretenues, fort souvent rendues immuables ou tout au moins perpétuées, elles sont l’honneur des cimetières de Paris, elles accusent de la plus coupable ingratitude les âmes de bronze manquant de respect pour la cendre des morts, qui laissent croître sans pitié sur leurs sépultures délaissées la ronce et les épines, tandis qu’en jouissant de leurs biens ils se livrent sans remords au plaisir, à la joie ; aussi chaque jour l’opinion publique, sévère envers l’oubli des devoirs, les stigmatise davantage du plus profond mépris.

L’administration publique fut heureusement animée lorsqu’elle offrit aux familles des concessions à perpétuité[1] dans lesquelles elles ne

    ment de 111,300 fr. ; pour les 1546 faites dans le cimetière du P. La Chaise, de 77,300 fr. ; or chaque corps occupant une superficie de 2 mètres, la superficie de l’arpent étant de 3,418 mètres, elles y ont seulement rempli un espace d’un arpent et demi, attendu l’intervalle laissé entre elles.

  1. Les concessions perpétuelles se font exclusivement tous les jours ouvrables, dans le bureau des cimetières, à la préfecture du département, et les dimanches et fêtes sensément, attendu l’urgence, au bureau du cimetière du P. La Chaise. Leur prix est de 125 francs par mètre superficiel, dont un cinquième appartient aux hôpitaux. Il n’est point fait de concession moindre que de deux mètres pour un corps d’adulte et d’un mètre pour celui d’un enfant au-dessous de sept ans ; mais il est libre