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PASSEPORT


À dater de ce jour, je pris tous mes repas avec Mme  Amoun et son neveu dans la salle à manger de l’hôtel. Je renonçai à prendre mes repas, comme auparavant, dans ma chambre, pour ne pas attirer l’attention. Les curiosités s’usent.

Soleiman prenait des « mezzés »[1] dans la salle à manger, mais à une autre table. Il le faisait avant ou après moi, pour ne pas être humilié. Si j’arrivais avant son départ, il prenait en fumant son narguilé un air si extasié, qu’il semblait vraiment ne pas me voir. Dans ce cas, le neveu de Mme  Amoun, M. Gabbour, le taquinait en le traitant avec un respect affecté et en lui parlant de ses nombreuses

  1. Hors-d’œuvre arabe.