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Page:Marguerite de France - Memoires et Lettres.djvu/20

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et réimprimés, soit dans les Pays-Bas, soit en France, isolément, avec d’autres ouvrages, ou dans les collections. « Nous devons ces beaux Mémoires, dit Colomiès, à Auger de Mauléon, sieur de Granier, qui, pour s’établir à Paris, s’associa avec un libraire nommé Chapelain, et, depuis, avec un autre, nommé Bouillerot ; et comme il avoit été curieux de bons manuscrits, il en publioit de temps en temps quelques uns. Outre ces Mémoires, nous lui devons aussi ceux de M. de Villeroy, les Lettres du cardinal d’Ossat, celles de M. de Foix, archevêque de Toulouse, et le traité du père Mariana, touchant la réformation du gouvernement des jésuites, traduit en françois[1]. » C’est ce même éditeur qui ne craint pas d’affirmer qu’il faut être merveilleusement stupide pour ne pas se plaire à la lecture de son auteur, après quoi il ajoute : « Que Rome vante tant qu’il lui plaira les Commentaires de son premier empereur, la France a maintenant les Mémoires d’une grande Roine, qui ne leur cèdent en rien. Voilà un éloge bien grand, mais très-véritable pourtant, et duquel tu ne me dédiras pas, lecteur, si tu n’es proccupé de cette impertinente opinion, que rien ne peut égaler ce que l’antiquité a produit, ou si une abominable malice ne te fait regarder avec envie la gloire de ta patrie. »

  1. Colomiès, Biblioth. choisie, Paris, 1731, p. 233.