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DES POÉSIES DE LA R. DE NAVARRE

amoureuses, nous en signalerons une que la Reine de Navarre écrivit à son frère après la mort de son fils unique ; elle a été publiée par M. Génin, p. 269 du premier recueil des Lettres de Marguerite.

Ces lettres amoureuses, ainsi qu’un assez bon nombre de poésies composées par la Reine de Navarre, se retrouvent dans les manuscrits de la Bibliothèque nationale qui contiennent les œuvres de François Ier. M. Aimé Champollion-Figeac les a publiées dans un volume dont nous donnons le titre plus loin (voy. p. 197).

Les poésies de Marguerite de Navarre ont été plusieurs fois imprimées, même du vivant de cette Princesse. Voici l’indication des éditions les plus remarquables :

1. Le Miroir de l’ame pécheresse, ou quel elle recongnoist ses faultes & pechez ; aussi ses graces & benefices à elle faitez par Jesu Christ son espoux. La marguerite très noble & precieuse s’est preposée à ceulx qui de bon cueur la cerchoient. À Alençon, chez maistre Simon du Bois, m d xxxi. Petit in-4o goth. de 35 feuillets non chiffr., sig. A-J iij, à 29 lignes par page.

« Édition la plus ancienne, avec date, que nous ayons vue de ces poésies de Marguerite de Valois, » dit M. Brunet, t. III, p. 275 de la 4e édition du Manuel.

Le Miroir de l’ame pécheresse fut réimprimé deux ans plus tard dans la même ville d’Alençon, chez Simon du Bois, dans un recueil in-4o goth., qui a échappé aux recherches de M. Brunet[1] ; en voici le titre d’après l’exemplaire de la Bibliothèque de l’Arsenal :

Dialogue en forme de vision nocturne entre très noble & excellente princesse madame Marguerite de Navarre sœur unique du roi nostre Sire | par la grace de Dieu Royne de Navarre, Duchesse d’Alençon & Berry | & l’ame saincte de defuncte Madame Charlote de France, fille aysnée du dit sieur | & niepce de la dite dame Royne.

Le Miroir de l’ame pecheresse : auquel elle recongnoist ses faultes & pechez, aussi les graces & benefices à elle faictz par Jesus Christ son espoux.

Discord estant en l’homme par la contrariété de l’esperit & de la chair : & sa paix par vie spirituelle.

Une oraison à nostre seigneur Jesus Christ.

À Alençon, chez maistre Simon du Bois, mil cinq cens trente & trois.

1 vol. petit in-4o goth., de 61 feuillets non chiffr., sign. A-fiij & A-diij. La première pièce de ce recueil, le Dialogue en forme de vision nocturne, n’a jamais été réimprimée. C’est un poëme de 1200 vers & plus, dans lequel Marguerite interroge sa nièce, Charlotte

  1. Il en a parlé depuis dans sa dernière édition, III, 1862, col. 1412. — M.