pièces françaises de Ronsard. Deux, dont l’une commence par :
Bienheureuse & chaste cendre,
& dont l’autre :
Ainsi que le vrai Prophète,
est traduite du latin de Daurat, sont postérieures à la mort de Marguerite ; mais la troisième :
Qui renforcera ma voix…
a été adressée à la Reine pendant sa vie ; c’est celle qui se termine par les vers sur sa querelle avec Mellin de Saint-Gelais :
Et fay que devant mon Prince
Désormais plus ne me pince
La tenaille de Melin.
Après cette efflorescence poétique, il est bon de revenir à l’histoire. Ce n’est qu’à la fin du siècle que Brantôme écrit ; mais dans sa jeunesse il a vu Marguerite, & il en a beaucoup entendu parler par sa grand’mère, la Sénéchale de Poitou, & par sa mère, qui en avaient été Dame & Fille d’honneur. Par là son témoignage est comme absolument contemporain ; aussi l’article des Dames illustres est-il des plus vivants, & l’on ne peut pas