Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome I.djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
208
L’ÉDITION DE BERNE

la 21e Nouvelle, en a 308, & le troisième, qui commence à la 46e, en a 251. Le premier volume porte la date de 1780, les deux autres celle de 1781, & sur les trois titres se trouve un petit bois d’un panier étroit suspendu à un ruban, qui est le même au premier & au troisième volume ; celui du second est différent & plus étroit ; ce dernier se distingue par une grappe, une feuille de raisin & un thyrse, tandis que l’autre est rempli de fleurs. Le titre est ainsi conçu : Les Nouvelles de Marguerite, reine de Navarre. Le premier volume n’a pas d’indication de tomaison ; les deux autres portent Tome second & Tome troisième. Tous trois ont la même adresse, avec une forme de Français légèrement réfugié : « Berne, chez la nouvelle Société typographique ». Dans le Bulletin du Bibliophile de Techener de 1845, on indiquait un exemplaire avec le nom de Béat Louis Walhard, & un catalogue plus récent de MM. Morgand & Fatout (avril 1877, n° 3, 308) répète le même nom avec une meilleure orthographe : Béat Louis Walthard. Il y a donc des exemplaires avec des titres différents, mais ceux de la Société typographique sont de beaucoup les plus fréquents.

Comme texte, il est difficile d’être plus inexact. Son éditeur anonyme, Jean-Rodolphe Sinner, qui a été ailleurs meilleur philologue & meilleur bibliographe, en a modernisé le langage & abrégé en particulier les prologues & la partie des interlocuteurs. Il se pourrait bien qu’il ne se fût même pas donné la peine de faire lui-même ce remaniement, & qu’il ait suivi l’édition « mise en beau langage » publiée par Gallet à Amsterdam dès 1698 ; mais c’est une comparaison qui serait ici sans intérêt.