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Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome II.djvu/303

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L’HEPTAMÉRON
D E S   N O U V E L L E S
DE
LA ROINE DE NAVARRE

QUATRIESME JOURNÉE


PROLOGUE


adame Oisille selon sa bonne coustume se leva le lendemain beaucoup plus matin que les autres &, méditant son livre de la Saincte Escripture, atendit la compaignie qui peu à peu se rassembla. Et les plus paresseux s’excusèrent sur la parolle de Dieu, disans : « J’ay une femme, je n’y puis aller si tost » ; par quoy Hircan & sa femme Parlamente trouvèrent la leçon bien commancée. Mais Oisille sçeut très bien sercher le passaige où l’Escripture reprent ceulx qui sont négligens d’oyr ceste saincte parolle, & non seullement lisoyt