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DU TOME SECOND

mendax » ; Psalm. CXV, 2. — « Qui faciat bonum non est usque ad unum ». Psalm. XIII, 2 & 3. — M.

XXII. — Vertu d’une Religieuse & confusion du Prieur de Saint-Martin des Champs.

Paris. Historique. De 1530 à 1535. — L.

Page 175, lignes 6-7. — « En la ville de Paris il y avoit un Prieur de Saint-Martin des Champs ».

Marguerite a pu connaître deux des Prieurs de l’abbaye Saint-Martin des Champs : 1° Philippe Bourgoin, Bachelier en théologie, qui gouverna l’abbaye de l’année 1500 à l’année 1508 ; 2° Etienne Gentil, qui lui succéda le 15 décembre 1508 & ne mourut que le 6 novembre 1536. Les auteurs du Gallia christiana disent bien que Gentil fut chargé, en 1524, de la réforme d’une abbaye du diocèse de Soissons & que, l’année précédente, il avait formé une association de prières avec les Religieuses de Jouarre, mais ils ne mentionnent pas son élection comme Visiteur des Religieuses de Fontevrault.

Il est dit, à la fin de cette Nouvelle, que le Chancelier de France était à cette époque Légat du Saint-Siège ; or le Chancelier Duprat n’a été revêtu de la dignité de Légat que pendant les cinq dernières années de sa vie, de 1530 à 1535. Il en résulte que c’est d’Etienne Gentil que Marguerite a voulu parler.

On peut consulter, au sujet de ce Prieur, Gallia christiana, t. VII, col. 539 ; Marier, Monasterii Regalis S. Martini de Campis Paris., Ordinis Cluniacensis, Historia, &c., Parisiis, 1636, in-4o, p. 263. On sait que l’abbaye Saint-Martin des Champs était située sur l’emplacement qu’occupe aujourd’hui le Conservatoire des arts & métiers. L’église & le réfectoire de l’abbaye sont encore debout. — L.

Page 176, lignes 23-5. — Ms. 75762. — L.

Page 177, lignes 3-4. — « Allant visiter ung couvent près de Paris qui se nomme Gif. »

L’abbaye de Gif était située à cinq lieues de Paris, dans la vallée de Chevreuse & séparée par la petite rivière de l’Yvette du village qui porte encore aujourd’hui le même nom. Bien que Erembourg, première abbesse connue de ce monastère, soit citée seulement dans une bulle de l’année 1180, il est certain que la fondation de l’abbaye de Gif remonte à une époque plus reculée. On peut consulter à ce sujet Le Beuf, Histoire du Diocèse de Paris, t. VIII, VIIIe partie, p. 106 ; Gallia christiana, &c., t. VII, col. 596. – L.

Hept. IV.
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