Et jamais plus n’yriez aux faulx
Médecins, vous y confiant ;
Mais malladye & ses assaulx
Avec luy iriez desfiant.
Qui est ce Sainct ? qui peult il estre ?
Je vous prie, nommez le moy.
C’est le Sainct des Sainctz, le grant Maistre
Qui sanctifie Pappe & Roy ;
C’est Dieu, lequel fermement croy
Que tous voz maulx vous oustera
Quant par une asseurée foy
Vostre cueur là s’arrestera.
Y a il Médecin plus saige
Que Dieu, ou meilleur, ou plus doulx,
Ne qui tant ayme humain lignaige,
Ne si puissant — m’entendez vous —
Ne qui ayt sousfert tant de coups
Et[1] la mort, pour vous rendre sain
Et pour tirer dehors des loups
Vostre âme & la mectre en son sain ?
Si à luy tout droict vous allez
Luy compter vostre pouvre affaire
Et que franchement vous parlez
Ainsi qu’un bon Chrestien doit faire,
- ↑ Ms. : Ne, par répétition des lignes précédentes. — M.