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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

dit, avant de raconter cette histoire, qu’elle a été écrite en si vieux langage que nul de la compagnie, excepté elle & Madame Oisille, ne la comprendrait. L’histoire de la Châtelaine de Vergy a été reproduite par le conteur italien Bandello (part. IV, nouv. V), &, d’après lui, par Belleforest dans ses Histoires tragiques. On pourrait penser que la Reine de Navarre a tout simplement emprunté au Bandello son récit, car c’est le conteur italien qui place la scène en Bourgogne à l’époque où cette province était sous la domination d’un Duc. Cependant il est bon de remarquer qu’à la fin de l’Épilogue qui termine la VIIe Journée, Marguerite dit que la compagnie n’eut pendant le souper d’autre propos que de Madame du Verger, nom donné à l’héroïne dans le Fabliau, tandis que le Bandello l’appelle tout autrement. De plus, le conteur italien termine d’une manière différente cette tragique aventure. — L. — La première édition de Bandello n’est d’ailleurs que de 1554. — M.

On peut voir, dans le conte soixante-deuxième des Cento Novelle antiche (éd. de Florence, 1825, in-8o, p. 84-5), une forme italienne, & plus grossière, du cœur qu’on fait manger par vengeance. — M.

Page 282, ligne 21. — Au lieu de « luy faire perdre ung jour », le sens demande qu’on restitue « en ung jour ». — M.

Page 283, ligne 6. — « Angustiæ… » Daniel, xiii, 22. — M.

Page 284, ligne 8. — Les éditions de 1558 & 1559 ne donnent pas le nom de la dame. — L.

Page 287, ligne 11. Éd. de 1558 : « & s’en retournèrent d’où ilz estoient venus. » — L.

Page 300, ligne 18. — S. Paul. Ad Corinthios, I, VII, 32-5. — M.

Le commencement du chapitre VI du troisième livre de Rabelais est d’avance le commentaire de ce passage : « Mais, demanda Panurge, en quelle loy estoit-ce constitué que ceux qui vigne nouvelle planteroient, ceux qui logis neuf bastiroient & les nouveaulx mariés seroient exempts d’aller en guerre pour la première année ? — En la loi », respondit Pantagruel, « de Moses. — Pourquoy », demanda Panurge, « les nouveaulx mariés ? » On se souvient de la suite, inutile à donner ici, & l’on peut voir les trois versets 5 à 7 du chapitre XX du Deutéronome, dont Rabelais s’est inspiré en ajoutant de son cru le terme d’une année. — M.