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De ſi bon cueur, tant creu, tant eſtimè
Que cueur et corps eſtoit tout abiſmè
En lamytie
Que luy portoys, Encor ay ie pitie
Dainſi le veoir puny et chaſtyè
De ſon pechè.
Helas mon dieu comment ſeſt il faſchè
De mon amour, et ainſi detachè,
Oncques offence
Ie ne luy feis, fors que la reſiſtence
Pour quelque temps, ou il feiſt telle inſtance
Et ſi honneſte,
Qu’auec honneur ie pouuoys ſa requeſte
Bien accorder. Et puis par longue queſte,
Par long ſeruice,
Par forte amour qui faiſoit ſon office
Gaigna mon cueur, voyant le ſien ſans vice.
O la victoire.