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Page:Marguerite de Navarre - Les Marguerites de la Marguerite des Princesses, t. 1, éd. Frank, 1873.djvu/137

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Qui tout peché a vaincu et domté.

O Monseigneur, et quelle est celle grace, Quel est ce bien qui tant de maux efface? Vous estes bien remply de toute amour, D'ainsi me faire un sy honneste tour.

Helas! Mon DIEU, je ne vous cerchois pas, Mais vous fuyois en courant le grand pas ; Et vous ça bas à moy estes venu, Jean 3. A moy, qui suis ver de terre tout nud.

Que dy je ver? Je luy fais trop d'injure A moy qui suis tant infame et parjure, D'orgueil remply par mondaine raison De faulseté, malice et trahison.

Ce qu'ont promis mes amys au baptesme Psal. 118. Et que depuis j'ay confermé moymesme (Qui est sans fin de vostre passion Roma. 6. Sentir en moy mortification, Psal. 43. Estre tousjours avecques vous en croix, Où vous avez cloué, comme je crois, Et rendu mortz la Mort et tout peché, Roma. 6. Que souvent j'ay reprins et detaché), Rompu je l'ay, denyé et faulsé, Ayant sy fort ma volunté haulsé, Par un orgueil plein d'indiscretion, Que mon devoir et obligation Estoit du tout oublié par paresse. Et qui plus est, le bien de la promesse Marc 16.