Page:Marguerite de Navarre - Les Marguerites de la Marguerite des Princesses, t. 4, éd. Frank, 1873.djvu/129

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comédie.

J’ay, quoi que je voye,
Le cœur plein de joye
Et de vray plaisir.
Si quelqu’un m’empesche,
Soudain m’en depesche
Pour repos choisir,
J’ayme mon repos,
Je fuy les propos
D’amour et sa bande.
Et qui me priroit
D’aymer, il n’auroit
Rien que sa demande.
J’ayme verité,
J’ayme pureté
De cœur et de corps.
Passion, Amour,
N’y fait nul sejour :
Je les metz dehors.
Des jaloux me rie :
Des fascheux marrie,
Tresbien mon temps passe.
D’un Amour transy
Qui requiert mercy
Contrefaitz la grâce.
Je me moque d’eux,
Et nully ne veux
Pour mon serviteur :