Page:Marguerite de Navarre - Les Marguerites de la Marguerite des Princesses, t. 4, éd. Frank, 1873.djvu/145

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comédie.

Et me gardera de durer
Jusqu’au temps qu’elle vous promet
Repos, dont en peine me met
Plus grande que ne sentis onques.

La Vieille.

Si n’aurez vous repos qu’adonques.
On pourroit tel songe songer
Qui ne seroit mye mensonger :
Le bon Docteur bien en parla.
Vrayment vous passerez par là
Toutes quatre, mal gré voz dents.
Et moy, de peur des accidens
Du serain, m’en vois retirer.

La I. Femme.

Quoy, nous lairrez vous souspirer
Sans nous dire rien qui vaille ?

La Vieille.

Or appaisez vostre bataille,
Je n’en puis plus porter le faix.
Je prie au Dieu de toute paix
Remplir voz cerveaux de raison.