LETTRES INÉDITES aime la vérité, la vérité le délivrera. Et pour ce que je pense qu’il n’en a point, vous envoye les miennes, vous priant le supplier de ma part qu’i les veuille lire, et je croy fermement que le Sainct-Esperit, qui est demouré en la lettre, fera par luy chouses ainsy grandes comme il a faict par ceulx qui les ont escriptes ; car Dieu n’est pas moins puissant de bon qu’il a esté, et ses promesses sont toujours véritables. Il nous a humiliez par prison, mais il ne nous a pas abandonnez, nous donnant pacience et espérience en sa bonté, qui est tousjours accompagnée de consolation et plus parfaicte congnoissance de luy, ce que, je suis seure, mieux que jamais le Roy cognoist, n’ayant pour la prison de son corps l’esprit moins en liberté, et plain et remply de la grace de celuy que je supplie parfaire en luy son commandement. En quoy ne peult avoir plus grand ennuy que se sentir pour son service inutile Vostre
bonne cousine, MARGUERITE. (F. Béth., nº 8562, fol. 38. Dictée.) nem
27. — AU ROY (Mai 1525.)
Monseigneur, j’ay par l’escuyer Présilles receu deux lettres de vostre main qu’il vous a pleu m’escripre, et vouldroys bien que Dien we feist ceste grace d’avoir Cette lettre, adressée au roi prisonnier, parait avoir été écrite pour être vue de Charles-Quini.