SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME. çois ſer une influence incalculable. A dix-sept ans (1509), Marguerite fut mariée à Charlesdernier duc d’Alençon, prince sans figure, sans esprit, sans aucun mérite, enregistré dans l’histoire uniquement parce que, après avoir contribué à aigrir les ressentiments du connétable de Bourbon contre la France, il devint la cause principale du désastre de Pavie 2.
Il est nécessaire, pour l’intelligence des lettres de Marguerite, d’observer ici que le duc d’Alençon avait deux seurs ; l’une qui fut madame de Vendôme, l’autre mariée au marquis de Montferrat. Les renseignements sur cette époque de la vie de Marguerite se réduisent à fort peu de chose.. Il paraît qu’elle passait la plus grande partie de son temps à Alençon, livrée à l’étude, et trèsoccupée de matières religieuses. C’est alors qu’elle entretenait avec l’évêque de Meaux cette correspondance mystique qui nous est parvenue, et dont nous parlerons ailleurs plus longuement, lorsque nous examinerons les ouvrages de Marguerite. Quant à présent, il suffit de dire que
- La dot de Marguerite fut de soixante mille livres. (Voyez les
Pièces justificatives, nº I.) · Au passage de l’Escaut (1521), François Ier avait donné à son beau-frère le commandement de l’arrière-garde, honneur dů au connétable. (Voyez DUBELLAY, liv. II, p. 408, éd. Petitot.)