LETTRES INÉDITES Navarre, car je sçay bien que vous ne l’oublierés ; mais je vous prie croire que luy et moy nous fions en vous plus que en nous mesmes. (F. Béth., nº 8550, fol. $9. Dictée. P. S. auto.] 62.
— AU MÊME. son
Fontainebleau, le 2 octobre (1527). Mon nepveu, Madame m’a icy laissée avecques la garde de partie de ses meubles, qui est son perroquet et ses folles’, que j’aime pourceque cela luy donne plaisir.
Et pourceque leur gouvernante m’a advertie qu’il est icy mort ung enfant de cuisine du Roy, et que mary l’a longuement servi, de quoy il luy peult encores estre deu quelque chose (à ce qu’elle dict) de ses gaiges du temps passé, je vous ay bien voulu escripre et prier avoir son fils pour recommandé, et le pourveoir au lieu de celluy qui est trespassé ; qui me fera plaisir, pour celuy que celles qu’elle a en charge donnent au Roy et à Madame. Et à tant, je prie Dieu, mon nepveu, vous domer le bien que pour soy voudroit, à Fontainebleau, le Ilº jour d’octobre,
Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE.
[F. Béth., n° 9127, fol. 161. Dictée. ] Comme les Rois et les Princes avaient des fous, les Reines et les Princesses avaient des folles en titre d’office. La reine de Navarre avait une folle, appelée mademoiselle Sévin, de qui Brantôme rapporte un mot sur les vieilles veuves voulant « fringuer sur les lauriers. » ( Dames galantes, disc. 4.)