SUR MARGUERITE D’ANGOULEME. l’àme et le corps. Son désir fut satisfait, et l’on ajoute que dès cette heure sa convalescence ne tarda pas à se prononcer. Madame d’Alençon y contribua en relevant par
le dévouement de son amitié le courage de son frère. Quand elle fut certaine que le péril était passé, elle songea, après avoir secouru le malade, à délivrer le captif. Elle quitta Madrid le 2 octobre pour aller trouver Charles-Quint à Tolède’. Marguerite fut d’abord charmée de l’intérêt que tout le monde semblait prendre à son frère : « Je n’eusse jamais, écritelle, pensé trouver ici une compaignie si affectionnée. » Mais elle ne fut pas longtemps la dupe de ces démonstrations : « Chacun me dit qu’il a aime le Roi, mais l’expérience en est petite. —-- « Si j’avois affaire à gens de bien, qui entendissent que
c’est que
d’honneur, je ne me sou «
cierois ; mais c’est le contraire. » Elle resta quelque temps à Tolède, provoquant, recueillant les bonnes paroles de l’Empereur ; puis elle revint à C Babou de La Bourdaizière écrivant de Madrid à la Régente, à la date du 1er octobre 1525, dit ne pouvoir mieux lui certifier l’amendement du Roi, « que par le partement de madame vostre fille, laquelle connoist et voit ledict seigneur estre si bien, qu’elle « l’abandonne demain pour s’en aller à Tolède poursuivre ses affaires, desquels, ainsy que l’on peult juger par les conjectures, l’issue sera à vostre intencion et désir. » (Ms. Béthune 8468, f. 63.)
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