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DE LA REINE DE NAVARRE.

est-ce que sy DE LA REINE DE NAVARRE. quelle j’ay veu ce qui a esté regardé pour la despence de ma fille, que me faictes entendre ne pouvoir estre plus petite qu’elle est, et que estant madicte fille à la suite de la Cour, ne sçauroit avoir moins d’officiers qu’elle a ; ce que le roy de Navarre et moy avons trouvé (comme nous avions cy devant faict, par le rapport de mon cousin M. le Viscomte’, et ce que m’en a apporté par escript l’escuyer Pierre Gaultier) estre insupportable, et qu’il seroit impossible de la continuer longuement, pour n’avoir moyen

de y satisfaire. Je sçay bien, M. d’Izernay, que vous vous y estes acquité (comme encore faictes) de sorte qu’il n’y a riens d’excessif ; sy

l’on n’y a esgard et que on ne la veuille de quelque partie modérer, j’ay peur qu’il y ait confusion. Il n’y a personne qui m’ait faict trouver ceste despense estrange, pour ce que nul

par deçà ne m’en a jamais parlé, ny ne m’en a esté escript de lieu du monde, sinon ce quy en a esté dict au roy de Navarre par mondict cousin, et ce que en apporté ledict escuyer ; aussy que ledict seigneur m’a dict que estant par delà, il l’avoit trouvée merveilleusement grande, de quoy j’avois bien voulu vous advertir, comme encores je fais, vous priant, M. d’Izernay, y tenir la main, car je ne pourrois avoir la puissance de (avecques la charge que j’ay) la supporter. J’espère que M. de Longpont, que j’ay entendu estre par les

chemins pour

venir, me fera certaine de ce quy en est. Et

pour ce que par M. de Gemmes qui est icy vous en· Le vicomte de Lavedan, Gensane ou Gaston de Bourbon, ami fidèle du roi et de la reine de Nararre.