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Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/421

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DE LA REINE DE NAVARRE.

164. AU MÊME.

Non nepveu, j’ay failly par trois fois à trouver le Roy encores à ce matin, car je vous suis de sy près, que j’arrive tousjours de là où vous partés demye heure après ; par quoy j’espère estre mardy où vous serés, et vous asseure qu’il ne m’ennuira jamais tant d’avoir failly à ce que je desvoys dire au Roy’. Mais j’espère y retourner, quy sera cause de me faire haster, car sans cest affaire, que j’ay plus à cueur que pour moy mesmes, je m’en feusse allée à Loches l’attendre. Mais croiés, mon nepveu, que en chose quy puisse toucher vous ou les vostres ne fauldray jamais, que la vie et tout ce que Dieu a mis en ma puissance pourra durer, car je vous proumets na foy que je n’auray contentement que je ne voye ce que je désire, ,

quy est vous et les vostres ensembles en tel honneur que je suis seure que vous inérités plus que jamais fit servicteur du Roy. Et sur ce propous, vous recoinmandant mon mary, s’en va vous trouver le plus toust qu’il luy sera possible Vostre bonne tante et vraye amye, MARGUERITE.

tant [F. Réth., n° 8549, fol. 41. Auto.] "C’est-à-dire de le solliciter en faveur de M. de Montmorency, comme la suite le fait assez voir. 26