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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES ver : ce que je feray, Monseigneur, en la millieure diligence qu’il me sera possible. Car du lieu où vous m’avez coumandé faire service ne m’eslongneray que le moins que je pourray. Et vous savez, Monseigneur, tant bien de quel cueur je desire obéir à vos commandements, et quel plesir ce m’est en quoy que ce soit de vous obéir, que je ne vous dois escripre ne presenter ce qui est vostre avant que vous fussiez né’, et qui est et sera encores après ma mort ; m’asseurant que

s’il y avoit quelque faulte, vous me feriez l’honneur de me faire entendre vostre voulenté, laquelle je veux suivre de si près que vous ne trouverez jamais que nulle aultre que la vostre mesme puisse avoir ny sentir Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonn

MARGUERITE. [ Ms. n. 14.]

LETTRE XCVII. AU ROI.

(Septembre ou octobre 1537.) Monseigneur, vous m’avez tant fait d’honneur et de bien de n’avoir daigné si au long escripre par vostre lectre, tant de la seureté de vostre santé que de la bonne ordre

que vous mettez en vos affaires, qui sont les deux points qui plus donnent de contentement à tous ceux qui sont entierement vostres, que je ne saurois assez 1 Marguerite avait deux ans de plus que son frère.