LETTRES INÉDITES plest fere à M. de Cleves’, duquel j’espère que vous tirerez en bref service honorable et proufitable. Nostre Seigneur luy en doint la grace, et à moy d’estre sans fin plus que très humblement recommandée à la vostre, à laquelle n’en a jamais veu qui soit digne d’approcher Vostre
très humble et très obéissante subjecte et mignonne
MARGUERITE ?. [Ms. nº 89. ]
Gendre de Marguerite. François Ier envoyait des troupes le soutenir contre les attaques de Charles V. L’issue ne fut pas conforme au veu exprimé ici par Marguerite. Le duc de Clèves abandonna l’alliance de la France, et rompit son mariage avec Jeanne d’Albret. (Voyez les lettres suivantes.)
· La reine de Navarre envoya dans le temps même à son frère une figure de David pour ses étrennes, avec une épître en vers, dans laquelle David prend la parole pour louer la bonté et la mansuétude de François Ier :
Demandez en à ceulx de La Rochelle Desquels le pied estait jà sus l’échelle, Ceulx des marais, aussy ceulx de Bretaigne, Y a il nul qui de ce Roy se plaigne ? Non, mais chacun à mon dire s’accorde Et le louant de sa misericorde, Sa grant douceur partout preschent et crient. (Suyte des Marguerites, ép. Ir au Roy, p. 51) Le Roi répondit par l’envoi d’une sainte Catherine, accompagnée aussi d’une épître en vers. ( Voyez le mêne volume, p. 54.) Marguerite, continuant sa prosopopée, fait dire à David : Incirconcis je tiens ceux qui conspirent Coutre Dieu seul, et tous les jours empirent • C’est-à-dire qu’on les allait preudre.
