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Page:Marguerite de Navarre - Nouvelles Lettres, éd. Génin, 1842.djvu/43

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LETTRES INÉDITES
DE LA
REINE DE NAVARRE,
SŒUR DE FRANÇOIS IER.



LETTRE PREMIÈRE.

AU ROI, MON SOUVERAIN SEIGNEUR.


(? Argentan ou Alençon, février 1521[1].)

Sire, ce qui vous plut me creyre que en continuant vous me feries connoitre ma fet continuer et davantage esperer que vous ne voudries lesser votre droyt chemyn pour fouyr ceulx qui pour le prinsipal de leur heur desire vous voyr encoires que de mal en pys mon intencion soit perscripte, sy ne vous foudra james lhonnette et antcienne servytude que je porte et porte a votre heureusse bonne grase et sy linparfetcion parfette de cent mylle faulte vous fet dédegnyer mon obeysanse o moyns syre fettes moy tant de honneur et de bien que de ne ocquementer ma lamenta-

  1. Voyez, page 3, cette lettre imprimée avec l’orthographe, qui fut depuis celle de Marguerite ; on la donne ici avec l’orthographe de l’original fidèlement copiée. Le lecteur pourra juger ou en était alors cette princesse si renommée dans la suite par son rare savoir.