Page:Marguerite de Navarre - Nouvelles Lettres, éd. Génin, 1842.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
81
DE LA REINE DE NAVARRE.

( Alençon, – ? 1526.) Monseigneur, ainsin que je voulois coumancer cete lectre par ce seur messaiger, cele qu’il vous a pleu escripre par mon houme’est arrivée, par laquelle il vous plest en m’asseurant de vostre bonne santé me faire tant de bien et d’honneur que je ne vous en saurois assez mercier ; vous asseurant, Monseigneur, que vostre lectre m’est venue au besoing pour la consolacion des ennuis que j’ay eus ces jours passez ; mais voyant que la seureté et bonne estime qu’il vous plest avoir de moy n’est point diminuée pour nulle occasion que l’on vous en puisse donner, cela me donne ung si grant contentement, que plus que jamais je desire vous faire voir que je n’ay ny ne saurois avoir aultre desir que vous obéir et suivre entièrement ce que je pense estre vostre intencion ; suivant laquelle, Monseigneur, hier j’ay parlé aux coumissaires qu’il vous a pleu envoyer à Alençon pour leur offrir tout ce qui est en ma puissance de faveur et bon traitement. Et ay mandé à vos officiers par delà de leur mettre tous les procès entre les mains, et leur fere tout le service qu’ils pourront, coume vous pourrez plus au long Son messager ordinaire. 11.

6