Page:Marguerites françaises.djvu/138

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l’ombrage.

Il n’y a tourment au monde tant à craindre que la crainte.

Il n’importe combien à de pouvoir celuy que vous craignes, si tout le mode peut ce pourquoy vous le craignez.

Il se faut craindre soy-mesme, pour ne rougir point à l’endroit d’autruy.

La crainte que j’ay que mon peu de merite vous oste l’envie de me vouloir du bien, rend aucunement imparfaites toutes les joyes, que ceste douce imagination me faisoit juger si entieres et si accomplies.