Page:Marguerites françaises.djvu/232

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de marchant, mais la folie achette tous les jours.

La vie des fols est tousjours ingrate, incertaine, et depend de la fortune, car elle ne fait que demander, ne jouist jamais et s’attache à l’advenir.

C’est le propre des fols de remarquer de pres les vices d’autruy, et de ne regarder leurs fautes que de loin.

Les sages apprennent plus des fols, que les fols des sages, car ceux ci considerent leur folie, et ceux là n’imitent pas leur sagesse.

La parole des fols, c’est le bruit de la mer qui bat le ri-