Page:Marguerites françaises.djvu/281

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C’est l’humeur des peuples, d’escrire sur l’onde les biens qu’ils ont reçeu, et de graver sur l’airain les injures qu’on leur a fait.

Je ne me peux imaginer, que vous qui estes juste, puissiez aymer une ame plaine d’injustice, et si mescognoissante de vos graces.

C’est un regret infensible à une belle ame, de vivre sous un siecle ingrat de la vertu.

La cognoissance de vostre ingratitude, a esté l’ellebore, qui m’a purgé le cerveau.

L’ingratitude est d’autant plus infame que le sujet de