Page:Marguerites françaises.djvu/379

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l’espine de l’oubly.

Jamais ma memoire ne recevra d’autre impression, au prejudice de mon amour.

Les caracteres de vostre souvenance, sont si profondesment burinez en mon ame, qu’ils ne se peuvent effacer, sans oster la piece.

J’ay tousjours eu une secrette peur que vous m’oublieriez, et que tant plus le temps avantageroit vostre jugement, d’autant plus recuilleriez vous mon esperance.

Il faut ensevelir dans une eternelle oubliance, les choses, dont la memoire ne peut