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AVANT-PROPOS


Voici achevée enfin l’œuvre que nous nous étions proposée, cette peinture d’une Époque où, de juillet 1870 à juin 1871, tinrent tant et de si prodigieux événements.

Qu’il nous soit permis, — après huit ans d’un labeur où pour affronter tant d’amers souvenirs toujours il nous sembla que ce n’était point trop que d’être deux, — d’expliquer ce que nous tentâmes, en ces quatre livres.

Pourquoi d’abord nous mîmes le roman au service de l’histoire ? Ainsi nous parut-il possible d’intéresser à ce qui fut la leçon terrible du passé, — leçon trop oubliée, — plus de Français que nous ne l’eussions pu espérer en nous bornant à l’étude stricte des documents. Et tout ensemble, par cet effort de citoyens autant que d’écrivains, nous avons cru, loin de diminuer notre art, l’honorer plutôt.

Cette époque ignorée, ou mal connue, — comme si ce n’était pas l’air même que nous respirons, —