Aller au contenu

Page:Marguillier - Albert Dürer, Laurens.djvu/126

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
120
ALBERT DURER.

Offices de Florence), en 1521 trois de La Mise au tombeau (au Musée germanique, à l’Institut Stædel et aux Offices), en 1523, une de La Cène (à l'Albertina), en 1524 un Christ au Jardin des Oliviers (Institut Stædel), montrent son souci constant d’atteindre toujours à plus de pittoresque et de vie. Un autre dessin à la plume, daté de 1524 (à l'Albertina), représentant une Adoration des Mages, était peut-être destiné à faire partie de cette suite.

Il faut citer aussi quelques gravures sur bois : une Cène ; une Vierge assise sur un banc de gazon (1526) ; le Siège d’une ville, grande estampe en deux feuilles (1527) ; quatre planches pour l’Art de la perspective de Paul Pfinzing l’aîné ; une douloureuse tête du Christ couronné d'épines deux fois plus grande que nature, gravée en camaïeu et publiée après sa mort, etc.

Enfin, en 1526, voici son dernier grand ouvrage : les apôtres saint Jean et saint Pierre, saint Marc et saint Paul, groupés sur deux panneaux. Depuis longtemps, il rêvait de représenter d’une façon grandiose et caractéristique les douze apôtres : diverses études (au Cabinet de Berlin, à l’Albertina, à l’École des Beaux-Arts de Paris, etc.) et cinq gravures sur cuivre en témoignent. Cette fois, il choisit quatre des plus illustres, et en fit d’inoubliables figures, d’une grandeur sans égale. Debout, saint Jean et saint Paul placés en avant et drapés dans des manteaux de couleur rouge ou blanche aux plis amples, les quatre saints apparaissent dans la diversité, puissamment exprimée, de leurs caractères (qui les a fait sur-