Page:Mariéton - Hellas, 1889.djvu/46

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Où la nature en fête,
Mystérieusement,
Se confie au poète,
Son douloureux amant.
 
Je regardais fuir l’île
Dans le sillage blanc
Que d’une aile immobile
Suivait un goëland,
 
Quand près de moi s’oublie
À contempler la mer
Une sœur d’Ophélie,
Blonde, au sourire clair…

Un lent regard s’échange,
D’un regard soutenu,
Et j’eus peur de cet ange,
Pour avoir reconnu
 
À ses yeux d’améthyste,
Aux blancheurs de son cou,
La beauté qui rend triste
Et l’amour qui rend fou.