Page:Mariéton - Hellas, 1889.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Prit les couleurs du champ natal
À fréquenter ce paysage…
C’est ici ton cas, doux sage,
Bon philosophe oriental !
 
L’olivier maigre de la sente
Semblait bruire et voltiger,
Dans sa petite ombre flottante,
Sous le clair de lune léger.
 
J’étais seul et cette nature
M’attristait comme un souvenir ;
Je cherchais à la definir
Et j’épiais chaque murmure.
 
L’âcre odeur des pins de la mer
M’arriva comme une espérance…
Je sentis un plaisir amer
Et je reconnus ma Provence.