Page:Mariéton - Hellas, 1889.djvu/59

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Ses petits vallons gris le vieillissent encor :
Je vois, dans les sillons nés sur son front de pierre,
Les rides d’un vieillard qui sourirait parfois,
Tant semble jouer l’ombre avec la lumière,
Tant il a vu passer de peuples et de rois.
 
Ce spectacle me charme et satisfait mon âme.
Tout l’univers est là, résumé sous mes yeux :
La végétation des horizons de flamme,
Dans le décor glacé du Nord silencieux.
 
Mais, symbole éternel des renouveaux du monde,
Un firmament limpide aux nuages légers,
Un ciel de jeune fille à la candeur profonde,
Enveloppe la neige avec les orangers.