pièces de Laprade ont de ces symphonies qui atteignent la sereine largeur des quatuors de Mendelssohn. Mêmes qualités chez le poète et le musicien, moins cette chaleur de fond qui est la caractéristique de celui-ci, et même défaut, l’invincible monotonie !
Pour ne pas vouloir aborder l’œuvre de Victor de Laprade, je craindrais d’en avoir trop dit. Mais il a si bien côtoyé le groupe que visent ces études que je ne regrette pas d’avoir insisté si longtemps.
Oh peut, en effet, répartir en deux catégories la famille des penseurs lyonnais : les Mystiques et les Philosophes. Philosophes, ils le sont tous. Mais je prends l’acception du mot dans le sens détourné pour mettre sous la même égide : Joséphin Soulary, Chenevard, le grand peintre, duquel nous traiterons plus loin, et Jean Tisseur, qui fut le complément, l’âme elle-même de ce trio de fins esprits. Son départ l’a déséquilibré… Je puis y ajouter encore Louisa Siefert.