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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/40

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Joséphin Soulary

cadre trop étroit. L’épithète est toujours juste ; le qualificatif employé n’est jamais que le seul nécessaire, et la phrase, naturellement originale, se moule dans un vers à empreinte de médaille.

Que de sentences déjà proverbiales dans le bagage du sonnettiste lyonnais :

— La patrie est partout où nous attend l’amour !…
— Tout bonheur que la main n’atteint pas n’est qu’un rêve !…
— Le sentiment du beau, c’est l’horreur du joli…

Et cette maxime stoïcienne, qu’on croirait échappée d’une anthologie :

Souffrir, c’est commencer de naître,
Et naître, c’est déjà mourir.


J’ai cité à l’aventure.

Le vers de Soulary a cela d’admirable qu’il réunit deux qualités qui paraissent s’exclure dans la poétique française, d’où un