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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/59

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Joséphin Soulary

sement frappé, Dolorès, — Veuillot donc, représenta Soulary « poète furieux, geignant, se détirant, etc. » pour accoucher de son Épithalame :

Mais tout est bien payé par cet heureux trait-là :
Le poète est content et se repose. Il a
D’un seul crachat couvert deux choses très augustes.


Et Veuillot l’admirait pourtant. Ce coup de boutoir imprévu, si bien dans le style de l’homme, irrita la verve de Soulary. Supposant le pamphlétaire entiché de la conversion du poète, celui-ci se représentait aux prises avec Satan :

— Si tu savais, mon cher, comme on s’ennuie aux cieux !
— Bon ! Je te vois venir, dis-je à l’esprit immonde…
— Là, fléau du regard, la vieille femme abonde.
— Jeune, je l’aimai trop ; soyez punis, mes yeux !
— Et quels saints ! le gueux Labre…
— Ho ! moi, je suis bonhomme !…