Le rapport des intensités s’est montré sensiblement constant dans diverses expériences. Il est exprimé par les nombres 6,9 : 1,04 : 1. On en déduit un poids atomique 24,336 qui correspond bien au poids atomique moyen observé. Cependant là aussi, comme dans le cas du lithium, on a observé des divergences dans le rapport des intensités.
Calcium P = 40,07. G. P. Thomson a observé pour le calcium une parabole intense correspondant à m = 39 à 41. Dempster a obtenu par la méthode du courant de charge un maximum important m = 40, mesuré par comparaison avec ceux du potassium m = 39 et du magnésium m = 24. Il a observé, de plus, un faible composant m = 44 ; celui-ci subsiste même quand on opère avec du calcium distillé dans un vide élevé, afin d’éliminer toute trace de carbonate pouvant donner lieu à la production de la ligne CO2 +. On a donc pour le calcium 2 isotopes, 40 et 44. Le calcium Ca40 est un isobare de l’argon ainsi qu’il a été vérifié par Aston [72]. Le rapport des intensités de Ca40 et Ca44 a été trouvé égal à 70, en bon accord avec le poids atomique chimique.
Scandium P = 45,1. Titane P = 48,1. Vanadium P = 51,0. Chrome P = 52,0. Manganèse P = 54,93. Cobalt P = 58,97. Aston indique pour chacun de ces éléments une ligne unique correspondant au nombre entier présumé [72]. Il est à remarquer que Mn55 est le 8me terme d’une série de masses dont les 7 termes précédents n’ont pas été observés.
Cuivre P = 63,57. Dempster [72] a indiqué pour ce corps 3 isotopes de masses 62, 64 et 66. Les nombres donnés par Aston sont 63 et 65, avec le rapport d’intensités prévu 2,5 : 1, sans déviation de la loi des nombres entiers [72]. Cette structure est plus conforme à celle qu’on peut présumer d’après la valeur impaire du nombre atomique [67].
Zinc P = 65,37. L’examen des rayons anodiques du zinc par Dempster conduit à admettre 4 isotopes (fig. 27). Ces expériences, faites avec une anode, contenant du calcium et du zinc, ont permis une comparaison exacte conduisant aux valeurs :
Zn | masses | 64, 66, 68, 70. |
Ces résultats sont conformes à la règle d’après laquelle des masses atomiques paires correspondent aux nombres atomiques pairs (voir p. 132).
L’intensité relative des lignes variait d’abord considérablement avec les