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Page:Marie Lenéru - La Paix.djvu/59

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mais je n’entraverai votre liberté d’action. Vous travaillez pour la paix, c’est la mission d’une femme, et moi pour la guerre, c’est celle d’un homme. Ne m’avez-vous pas dit cent fois que les deux efforts pouvaient être parallèles ?

Mabel, désespérée.

Oui, très bien, entre nous… s’il n’y avait que nous. Mais vous êtes un chef, un grand chef, comment voulez-vous ? Comment voulez-vous faire comprendre… Décidément non… C’est plus impossible que vous ne l’imaginez… Et puis… si chef que vous soyiez, vous aurez des chefs… Jamais ils n’accepteront. Il est inadmissible que votre femme signe de son nom, tel article qui n’effaroucherait personne de la part de Lady Mabel Stanley.

Peltier, un peu ébranlé.

À votre tour, ne me feriez-vous pas quelques concessions ? Ne renonceriez-vous pas à des manifestations trop éclatantes…

Mabel

Trop éclatantes ?… Vous me connaissez… Vous savez que jamais je ne blesserai chez