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DE MARIE DE FRANCE.

FABLE XV.

D’un Lions qui malades fu[1].

Dou Léons cunte li escriz
Ki deffàiz[2] ert et enveilliz ;
Malades jut mult lungement
Del’ relever ni ot noient[3].
Tutes les Bestes s’assanblèrent,
Pur li véoir, à Curt alèrent.
Li plusur sunt pur lui dolant
[a]E à aucuns n’en chaut noiant[4],

  1. La Fontaine. Le Lion devenu vieux, liv. III, fabl. XIV.
    AEsop., editio Robert. Steph., 1529, p. 48.
    Phaedr., lib. I, fab. 21. Leo senex, Aper, Taurus et Asinus.
    Romul. Nil., lib. I, f. 14. idem.
    Anon. Nil., f. 16.
    Vincent. Bellovac.
  2. Defez, defreiz, defroiz, frailes.
  3. Il n’y avoit plus d’espérance de le guérir.
  4. Mais au plus grand nombre, l’état du lion étoit fort indifférent.
Variantes.
  1. As aquans n’en chalut niant,
    Et tex jà qui i vait por don.