Page:Marie de France - Poésies, éd. Roquefort, II, 1820.djvu/21

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NOTICE.

de permettre que l’office fût célébré en langue sclavonne[1]. Nicolas Ier, qui avoit d’abord approuvé la résolution prise par Cyrille et par Méthodius, finit, par suite des plaintes de quelques évêques d’Allemagne, par les mander à Rome ; mais à leur arrivée, Nicolas venoit de terminer sa carrière, et son successeur Adrien II ayant écouté les raisons des deux saints, prononça en leur faveur. Revenus en Moravie, ils éprouvèrent quelques contrariétés de la part des évêques voisins ; mais Jean VIII, qui porta la tiare depuis 872 jusqu’en 882, leur écrivit pour les consoler et pour les encourager. Quelque temps après, les deux apôtres retournèrent à Rome où ils moururent, et ils furent inhumés dans l’église de saint Clément dont on assure qu’ils avoient apporté le corps de la Chersonnèse. On ignore l’année de leur décès, mais ils furent déclarés saints, car les Grecs et les Russes célèbrent la fête de

  1. L’ancien sclavon diffère du russe moderne ; on le regarde comme une langue savante et il ne sert que pour les livres sacrés et pour la liturgie. L’ancien sclavon est encore en usage dans la Russie où l’on suit le rit grec et dans une partie de la Moldavie, à Aquilée, où l’on suit le rit latin.